Tohora
Jeu 3 Aoû - 21:27
Feuille de personnage
Dorikis: 16 000
FDD/ Armes:
Berrys:
Réputation: Un peu réputé
Influence: Apprécié (sauf des racistes)
Localisation:
Tohora
Kyo
Une brèche dans le Nouveau Monde !
Les acclamations de tout un peuple, de toute une nation réunie sous une bannière nouvelle. Leurs cris, leurs applaudissements et leurs chants explosent de tous les côtés de la place de l'Union et, dans leur ferveur, emportent mon coeur. Je me tiens debout au pied de la gigantesque statue, symbole de toute notre culture, les bras écartés, absorbant la moindre essence de leur amour.
Les réactions ont été fortement mitigées quand, à peine trois mois après mon élection, j'ai annoncé à mes concitoyens que je partais pour le plus grand voyage diplomatique de notre histoire, seul à la surface. Cependant, la force de mes partisans et la confiance placée dans le gouvernement que j'ai constitué, ajoutés à l'assurance que je ne les abandonnais pas, a suffi à les apaiser.
Le jour du grand départ arrivé, j'ai donc enfilé mon plus beau costume et l'ai assorti de ma cravate favorite, d'un bleu électrique marqué de nombreux losanges dorés. Je m'abreuve encore quelques minutes de ce bain de foule et y trouve les dernières gouttes de motivation dont j'avais besoin.
- Mes amis, je vous dis au revoir. Séchez vos larmes, car ceci n'est pas un adieu ! Je suis ici chez moi et et j'emporte dans ma course les milliers de coeurs qui battent avec le mien. Bientôt, notre peuple vivra en plein jour. L'ère des abysses prend fin sur ce premier départ !
Alors qu'un rugissement à en faire trembler le pavé s'élève en direction de la surface, je frappe du pied au sol et pousse sur mes bras autant que possible. Très vite, la place de l'Union n'est plus qu'un point minuscule derrière moi et, à peine une minute plus tard, c'est tout l'archipel d'Ahioterir qui disparaît dans mon dos.
Je ne regarde pas en arrière. J'ai la sensation que si j'attarde ne serait-ce qu'une partie de mon âme sur la terre de mon enfance durant mon ascension, je ne pourrais pas me retenir de replonger dans sa direction. Je suis le premier homme-poisson d'Ahioterir à voyager en direction de la surface et cette mission ne supporterait pas l'échec.
Je traverse l'océan et toute sa beauté pendant de longues minutes, traversant les eaux noires des profondeurs, parcourues de courants froids et d'ombres gigantesques. Je passe ensuite dans les eaux surpeuplées de l'océan de minuit, avant de rejoindre la chaleur des zones crépusculaires. Enfin, récompense de tous mes efforts, j'aperçois le bleu nacré caractéristique de la lumière solaire.
Plus que quelques mètres et je crèverais la surface. Venues du fond de l'océan, j'ai l'impression de ressentir les vibrations de milliers de poitrines qui continuent de chanter mon nom. La force qui m'échappait peu à peu se mue en détermination et je prends de la vitesse. Ma tête percute les limites de l'océan et mon aileron déchire la surface en deux alors que l'eau explose autour de moi.
Enfin, je m'élance à quelques mètres au dessus des flots. Je suis à la surface.
Lorsque je retombe enfin de mon acrobatie involontaire, je suis heurté par la violence de ce monde. Le bruit d'abord, venu de toutes parts. Le bruissement de l'eau qui frappe la terre au loin, les cris des oiseaux effrayés par mon arrivée, le vent qui fouette ma peau et claque contre les gouttes qui me recouvrent.
Les odeurs, qui affluent par centaines, toutes inconnues de mes narines et, pour beaucoup d'entre eux, d'une qualité bien peu appréciable. Le varech, le sable mouillé, le métal, les arbres et les animaux, tout ce qui porte une odeur m'est directement présenté.
Mais le plus insupportable, le plus brutal, c'est la lumière du soleil. Cet astre brûlant qui inonde la surface de sa lumière dorée. Je ne savais même pas qu'il était de cette couleur. Je l'imaginais intensément bleu, à s'en aveugler les yeux. Cette partie-là en tout cas, est vraie. La chaleur, aussi, m'est insupportable. Elle sèche ma peau, alors même que je ne suis pas sorti de l'eau.
J'hésite à replonger, à disparaître et à assumer mon erreur. La surface n'est pas faite pour nous. Une force invisible m'en empêche. Je regarde autour de moi, en direction de l'île qui s'étend à quelques dizaines de mètres. S'il y a des humains là-bas, ils m'ont certainement aperçu. Dans tous les cas, il est temps pour moi d'établir mon premier contact avec l'humanité.
La plage est accueillante, mais le sable y est étrange. Il n'est pas lourd et collant comme au fond de l'océan. Ici il est clair, léger et s'enroule autour de mes pieds comme s'il voulait jouer. Des coquillages vides s'y mêlent et dansent à chaque pas en avant que je fais.
Enfin, je l'aperçois. Mon tout premier humain.
Il est si petit. Enfin, peut-être est-il grand pour un humain, mais à vue de nez il ne dépasse pas les deux mètres. Il se tient debout devant le gigantesque chantier, pour ce que j'en connais, d'un bateau. Ses cheveux blonds s'envolent dans le vent et il semble rester impassible à tous les éléments qui se déchaînent dans mes narines, mes oreilles et mes yeux. Il a l'habitude, certainement.
Surtout, il porte un costume élégant et bien coupé. Je décide de me fier à mon flair. Il s'agit forcément de quelqu'un d'important. Les autres humains qui travaillent sont bien loin d'arborer un tel style et la différence est notable.
Je m'avance donc vers lui et, après m'être raclé la gorge pour me faire remarquer, je me laisse tomber sur les genoux et plie le torse en avant, les paumes grandes ouvertes vers le ciel, la tête basse. La politesse d'Ahioterir ne sera pas bafouée par moi et je tiens à respecter les codes les plus stricts pour faire une bonne impression ici.
- Monsieur le président de l'île de la surface, au nom de tout le peuple Ahioterien, je vous souhaite le bonjour et, si vous l'acceptez, je désirerais m'entretenir avec vous de nombreux sujets !
Je ne sais pas si le titre que je lui accorde est le bon, mais j'espère qu'il saura pardonner cette petite imprécision de ma part.
Les réactions ont été fortement mitigées quand, à peine trois mois après mon élection, j'ai annoncé à mes concitoyens que je partais pour le plus grand voyage diplomatique de notre histoire, seul à la surface. Cependant, la force de mes partisans et la confiance placée dans le gouvernement que j'ai constitué, ajoutés à l'assurance que je ne les abandonnais pas, a suffi à les apaiser.
Le jour du grand départ arrivé, j'ai donc enfilé mon plus beau costume et l'ai assorti de ma cravate favorite, d'un bleu électrique marqué de nombreux losanges dorés. Je m'abreuve encore quelques minutes de ce bain de foule et y trouve les dernières gouttes de motivation dont j'avais besoin.
- Mes amis, je vous dis au revoir. Séchez vos larmes, car ceci n'est pas un adieu ! Je suis ici chez moi et et j'emporte dans ma course les milliers de coeurs qui battent avec le mien. Bientôt, notre peuple vivra en plein jour. L'ère des abysses prend fin sur ce premier départ !
Alors qu'un rugissement à en faire trembler le pavé s'élève en direction de la surface, je frappe du pied au sol et pousse sur mes bras autant que possible. Très vite, la place de l'Union n'est plus qu'un point minuscule derrière moi et, à peine une minute plus tard, c'est tout l'archipel d'Ahioterir qui disparaît dans mon dos.
Je ne regarde pas en arrière. J'ai la sensation que si j'attarde ne serait-ce qu'une partie de mon âme sur la terre de mon enfance durant mon ascension, je ne pourrais pas me retenir de replonger dans sa direction. Je suis le premier homme-poisson d'Ahioterir à voyager en direction de la surface et cette mission ne supporterait pas l'échec.
Je traverse l'océan et toute sa beauté pendant de longues minutes, traversant les eaux noires des profondeurs, parcourues de courants froids et d'ombres gigantesques. Je passe ensuite dans les eaux surpeuplées de l'océan de minuit, avant de rejoindre la chaleur des zones crépusculaires. Enfin, récompense de tous mes efforts, j'aperçois le bleu nacré caractéristique de la lumière solaire.
Plus que quelques mètres et je crèverais la surface. Venues du fond de l'océan, j'ai l'impression de ressentir les vibrations de milliers de poitrines qui continuent de chanter mon nom. La force qui m'échappait peu à peu se mue en détermination et je prends de la vitesse. Ma tête percute les limites de l'océan et mon aileron déchire la surface en deux alors que l'eau explose autour de moi.
Enfin, je m'élance à quelques mètres au dessus des flots. Je suis à la surface.
Lorsque je retombe enfin de mon acrobatie involontaire, je suis heurté par la violence de ce monde. Le bruit d'abord, venu de toutes parts. Le bruissement de l'eau qui frappe la terre au loin, les cris des oiseaux effrayés par mon arrivée, le vent qui fouette ma peau et claque contre les gouttes qui me recouvrent.
Les odeurs, qui affluent par centaines, toutes inconnues de mes narines et, pour beaucoup d'entre eux, d'une qualité bien peu appréciable. Le varech, le sable mouillé, le métal, les arbres et les animaux, tout ce qui porte une odeur m'est directement présenté.
Mais le plus insupportable, le plus brutal, c'est la lumière du soleil. Cet astre brûlant qui inonde la surface de sa lumière dorée. Je ne savais même pas qu'il était de cette couleur. Je l'imaginais intensément bleu, à s'en aveugler les yeux. Cette partie-là en tout cas, est vraie. La chaleur, aussi, m'est insupportable. Elle sèche ma peau, alors même que je ne suis pas sorti de l'eau.
J'hésite à replonger, à disparaître et à assumer mon erreur. La surface n'est pas faite pour nous. Une force invisible m'en empêche. Je regarde autour de moi, en direction de l'île qui s'étend à quelques dizaines de mètres. S'il y a des humains là-bas, ils m'ont certainement aperçu. Dans tous les cas, il est temps pour moi d'établir mon premier contact avec l'humanité.
La plage est accueillante, mais le sable y est étrange. Il n'est pas lourd et collant comme au fond de l'océan. Ici il est clair, léger et s'enroule autour de mes pieds comme s'il voulait jouer. Des coquillages vides s'y mêlent et dansent à chaque pas en avant que je fais.
Enfin, je l'aperçois. Mon tout premier humain.
Il est si petit. Enfin, peut-être est-il grand pour un humain, mais à vue de nez il ne dépasse pas les deux mètres. Il se tient debout devant le gigantesque chantier, pour ce que j'en connais, d'un bateau. Ses cheveux blonds s'envolent dans le vent et il semble rester impassible à tous les éléments qui se déchaînent dans mes narines, mes oreilles et mes yeux. Il a l'habitude, certainement.
Surtout, il porte un costume élégant et bien coupé. Je décide de me fier à mon flair. Il s'agit forcément de quelqu'un d'important. Les autres humains qui travaillent sont bien loin d'arborer un tel style et la différence est notable.
Je m'avance donc vers lui et, après m'être raclé la gorge pour me faire remarquer, je me laisse tomber sur les genoux et plie le torse en avant, les paumes grandes ouvertes vers le ciel, la tête basse. La politesse d'Ahioterir ne sera pas bafouée par moi et je tiens à respecter les codes les plus stricts pour faire une bonne impression ici.
- Monsieur le président de l'île de la surface, au nom de tout le peuple Ahioterien, je vous souhaite le bonjour et, si vous l'acceptez, je désirerais m'entretenir avec vous de nombreux sujets !
Je ne sais pas si le titre que je lui accorde est le bon, mais j'espère qu'il saura pardonner cette petite imprécision de ma part.