Dans l'ombre de Jabaro, chemins souterrains inconnus...
Les trois criminels, des hommes à la mine patibulaire et aux vêtements en lambeaux, se faufilèrent furtivement dans les rues désertes de Jabaro, échappant ainsi à la vigilance de la Marine qui patrouillait régulièrement dans la région. Ils étaient bien conscients que leur mission avait pris une tournure bien plus sombre que prévu, et ils craignaient la colère de leur mystérieux employeur.
La nuit était tombée sur l'île, et la lueur des étoiles était leur seule alliée alors qu'ils se dirigeaient vers un endroit souterrain inconnu. Le repère secret était situé dans les entrailles de Jabaro, un réseau de tunnels sombres et étroits qui avaient été autrefois utilisés par des contrebandiers. C'était un endroit sinistre, abandonné depuis des années, mais qui convenait parfaitement à leurs besoins actuels.
À l'intérieur du tunnel, des torches rudimentaires éclairaient leur chemin tandis qu'ils avançaient dans les ténèbres. La voix du chef de la petite troupe brisa le silence.
"Maudits soient nos instincts de pillards. Nous aurions dû nous en tenir au plan initial. Le Chef ne tolérera pas notre échec."Les deux autres hommes acquiescèrent en silence, sachant que leur chef avait raison. Leur mission consistait à voler des documents confidentiels à la Marine lors d'un convoi maritime, mais ils avaient succombé à la tentation du butin facile. Le chef de l'organisation mystérieuse qui les employait ne tolérait aucune déviation de leurs missions.
Au bout du tunnel, ils atteignirent une porte en bois vermoulu. Le chef la poussa doucement, révélant une petite salle souterraine éclairée par des bougies vacillantes. Le repaire souterrain était un endroit lugubre, baigné dans une lumière tamisée émanant des bougies disposées autour de la pièce. Les murs étaient recouverts de vieilles planches de bois et de morceaux de tissu usé, donnant à la salle un aspect sinistre et abandonné. Des étagères de fortune étaient remplies de parchemins et de grimoires poussiéreux, tandis que des armes éparpillées témoignaient de l'identité criminelle de cet endroit secret.
Au centre de la salle, un bureau en bois massif trônait majestueusement. Le Chef était assis derrière ce bureau, dans un fauteuil imposant, sa silhouette sombre projetée sur le mur par la lumière des bougies. Son visage était partiellement caché par l'ombre de sa capuche, ajoutant un air de mystère à son autorité.
L'homme était le chef de l'organisation criminelle, un individu redouté de tous sur l'île. Il fixa les trois criminels de ses yeux perçants, sa voix grave résonnant dans la pièce.
"Vous avez échoué dans votre mission, et cela a des conséquences. Les documents que vous avez volés étaient d'une importance capitale, et maintenant ils sont entre les mains de la Marine."Les criminels baissèrent la tête, honteux de leur échec. Ils savaient que la colère de leur chef était légitime, et qu'il n'hésiterait pas à les punir sévèrement. Ils étaient debout devant le bureau, les épaules affaissées et les regards baissés. Ils savaient qu'ils allaient devoir payer cher pour leur échec.
Le Chef leva lentement la main, et d'un geste sec, il claqua des doigts. À cet instant, la porte de la salle s'ouvrit brusquement, révélant deux Marines en uniforme. Cependant, ces hommes n'étaient pas des gardiens de la justice, mais plutôt des âmes corrompues par le vice de l'argent facile.
Les deux Marines s'approchèrent du bureau du Chef, et l'un d'eux parla d'une voix sourde.
"Chef, nous avons obtenu des informations cruciales. Les documents volés sont entre les mains de la Marine, mais nous avons réussi à localiser leur lieu de stockage dans la base navale. Avec ces informations, nous pourrons exercer un contrôle discret sur la base."
Le Chef hocha la tête, satisfait de cette nouvelle. Il savait que ces Marines corrompus étaient un atout précieux pour son organisation.
"Très bien. Nous allons utiliser ces informations à bon escient. Mais quant à vous trois…" Il marqua une pause, laissant planer la menace dans l'air.
"Vous allez devoir prouver votre loyauté et votre valeur à l'organisation. Vous avez une nouvelle mission à accomplir, et cette fois, vous n'aurez pas le droit à l'erreur."Les trois criminels acquiescèrent avec résignation, sachant que leur avenir était entre les mains du Chef et que seule une réussite totale pourrait les absoudre de leur échec précédent. La salle souterraine résonna des murmures de conspiration alors que le plan pour prendre le contrôle de la base navale de Jabaro se mettait en place, dans l'ombre des projecteurs de la Marine.
A la surface de l'île,
Le jeune adulte suivit calmement la jeune soldat qui se montrait aussi aimable qu'approximative dans ses premières intentions dévoilées à haute voix. Kyo lui rendit la politesse tout en lui emboîtant le pas.
"Moi de même, mademoiselle soldat ! Kebhahahaha !" Une manière de marquer le fait qu'elle ne lui avait pas donné de nom à retenir ou utiliser à la place de termes plus neutres. Sa gestuelle était parfaitement détendue malgré le début d'enquête qui les menèrent bien rapidement aux abords de cette fameuse auberge populaire, très appréciée des habitants de Jabaro. Rapidement, en scrutant les alentours et notamment les personnes qui allaient et venaient autour de l'endroit, le Maître Kebabier interpella la jeune femme d'une légère tape sur l'épaule et s'arrêta avant de se mêler au reste de la population locale.
"Loin de moi l'idée de nous faire perdre du temps mais…" Son regard se dit insistant alors qu'il observait de haut en bas la tenue de Galia, avant de reprendre la parole.
"Je pense qu'une tenue plus... adéquate qu'un uniforme officiel de Marine permettrait de passer de manière plus discrète au travers des regards, notamment de ceux qui auraient des choses à dissimuler aux forces de l'ordre, n'est-ce pas ?" affirma tout en questionnant Kyo, qui lui adressa un sourire avant de fouiller dans sa besace et en sortit une autre liasse de billets contenus dans une bourse.
"Allons faire quelques emplettes, nos cibles ne s'envoleront pas en un claquement de doigts. Mettons toutes nos chances de notre côté."