Kyo
Maître kebabier
Mar 8 Nov - 15:58
Feuille de personnage
Dorikis: 33.590
FDD/ Armes: Enma
Berrys: 29 906 600 000
Réputation: Mondialement Connu
Influence: Adulé
Localisation: En mer
La virée nocturne du Kébabier
Rp Solo
En plein cœur d'Ecumexy, dans la partie terrestre, le soir.
« Tu reprendras bien un verre Kyo, tu es mon bienfaiteur de la soirée après tout, ne te prives surtout pas ! »
« Aaaaah, si vous insistez, alors allons-y ! A votre santé ! »
Deux coupes de champagne vinrent s’entrechoquer, accompagnant la douce mélodie rythmée du brouhaha ambiant. Quelques clients occupaient le populaire bar « Panthère Ose », qui faisait à la fois la fierté d’Ecumexy pour tous les habitants Civils et un refuge de choix, l’établissement était géré par un aventurier qui avait de son temps accompagné Marco Cook dans quelques-unes de ses explorations aux confins du Nouveau Monde.
La disparition de ce dernier avait retranché l’aventurier chevronné, Michael Sanders, au fin fond d’un Bar qu’il tenait d’une main de maître, à la manière de Kyo, tenant son propre Restaurant en mer. Une complicité qui avait immédiatement réunis ces deux hommes en tablier, l’un prônant le rose et son couteau de cuisine, fidèlement attaché à la ceinture, l’autre prônant un tablier d’un noir d’ébène et une chevelure absente, ne laissant qu’un crâne parfaitement lisse et brillant à la lumière.
Si les aventures de Kyo l’eurent mené à cet établissement, c’est avec sérénité qu’il prit ses distances, l’espace d’une soirée, confiant le groupe à ses deux compagnons d’aventures, Taka et Zephyr, et faisant porter le dossard de Maître Kebabier à son fils, Shin pour le temps de son absence. Tout était planifié, afin de n’attirer l’attention en trop grande équipe, Kyo avait tissé son morceau de chemin, observant sur la terre ferme les activités plus que visibles de la mafia qui semblait contrôler toute l’activité des environs au point de cloîtrer les habitants chez eux, à l’exceptions de ce genre d’endroit irréductibles rien que par la prestance du maître d’établissement.
Le récit enchanteur que conta le propriétaire à Kyo le laissa entre un sentiment d’émerveillement pour des personnes qui lui ressemblaient, à savoir Marco Cook et Oblix Garzo, fabuleux explorateurs aux mérites certains. Mais il était aussi question d’abandon soudain de la part de ces deux colosses, laissant à présent la population en proie à la mafia et surtout aux guerres civiles entre hommes et hommes-poissons, alimentés par les accusations des déboires économiques entre autres, portées sur le dos d’Oblix. Kyo jouait du bout des doigts avec son verre, le portant doucement à ses lèvres d’un air songeur avant d’en vider d’une traite le contenu avant de l’écarter d’un geste fluide de la main.
« Kebhahahaha ! Moi qui pensais trouver un peu de sécurité et de confort après tout ce qui s’est passé, me voilà encore dans de beaux draps, sans parler de mon Navire à reconstruire. Dites-moi Orzo, est-ce que vous connaîtriez un charpentier qui pourrait s’occuper de la construction de Navires dans le coin ? »
Le bruit du chiffon astiquant méticuleusement les coupes en verre s’arrêta net, alors que le maître de maison revint vers son client installé au comptoir.
« Tu devrais en trouver un du côté des quais, mais la mafia a mis la main sur tout le territoire… S’ils voient que tu es un nouvel arrivant, il pourrait t’arriver des bricoles. Mais je connais quelques gars sympas qui bossent clandestinement à l’écart des regards indiscrets, repasses dem… »
Le son typique des portes de l’établissement venant de s’ouvrir interpellèrent le regard et l’attention des deux hommes d’expérience. Une femme pour le moins plantureuse, s’avança d’un pas rapide jusqu’au comptoir avant de courir en longeant ce dernier pour une raison inexplicable en l’instant présent. D’autres bruits de pas, cette fois bien plus rapides se firent entendre à l’extérieur, s’intensifiant pas à pas.
Concentrant son attention sur cette porte, le Maître Kebabier se projeta sans mal quelques instants dans ce futur aboutissant à l’apparition d’une dizaine d’hommes vêtus de costumes noirs, avec… des pistolets.
« TOUS A TERRE !! » hurla Kyo dans la demi-seconde précédent l’acte qu’il aperçut avant sa réalisation.
Les portes s’ouvrirent dans un fracas assourdissant, laissant la symphonie du mal perpétuer son œuvre en rythme et sans interruptions dans un ballet de balles hurlantes qui détruisirent les bouteilles entreposées derrière le comptoir, sans parler des verres brisés et des quelques ivrognes, s’écroulant au sol et baignant dans leur sang, des hommes qui n’eurent pas le temps et les réflexes suffisants pour s’allonger avant ce déluge.
Main sur la poignée de son sabre, Kyo observa les criminels s’avancer en étant prêt à dégainer à tout instant, tout en se tenant à l’abri de leurs regards derrière l’un des piliers de la pièce. Devait-il riposter maintenant alors que d’innocentes personnes venaient de perdre la vie sous ses yeux ? Une perle de sueur froide se faufila le long du visage du bretteur avant de s’écraser au sol, tandis qu’il serrait les dents en silence en imaginant d’éventuelles représailles atteindre encore une fois son enfant, il resta immobile face aux criminels.
« JE VAIS VOUS APPRENDRE… ! »
Un seul élan prit, suffisant pour réduire la distance entre le comptoir et les mafieux, permit à Orzo de cogner si fort en une fois l’ensemble du groupe qu’ils repartirent respectivement par les deux fenêtres placées des deux côtés de la porte, par cette dernière qui se décrocha sous le poids des hommes s’écrasant de force, projetés par cette violence musclée et déchaînée.
« A FOUTRE LA MERDE DANS MON BAR LES BOUSEUX ! »
Deux mètres soixante-dix-sept de pure musculature aucunement rouillée par l’activité de gérant de Bar et Barman, tel était le Taureau Noir que les intimes appelaient Orzo, celui qui faisait encore il y a quelques années jeu égal avec Marco. Kyo avait retrouvé le sourire devant ce spectacle satisfaisant et s’approcha sans retenue en riant, constat était de remarquer les points communs que les deux hommes partageaient.
« Je n’aurais pas mieux fait Orzo, kebhahahaha ! Et maintenant… veuillez sortir de votre cachette Mademoiselle. »
L’armoire placé à côté de la porte menant à l’arrière-boutique s’ouvrit, laissant apparaître la femme que les deux hommes avaient aperçu plus tôt, avant cette attaque surprise. Les cadavres d’ivrognes jonchaient toujours le sol, tandis qu’Orzo renvoyait chez eux les clients pétrifiés en les rassurant comme il le pouvait, en les incitant à quitter ce champ de bataille au plus vite pour ne pas impliquer leurs familles et eux-mêmes dans ce différent, Kyo s’approchait de la jeune femme, lui tendant la main pour l’aider à se relever après toutes ces émotions.
« Merci… je ne savais plus quoi faire je… tout ces gens… je suis tellement désolée, je n’avais plus le choix pour m’enfuir et survivre… »
L’empathie, un don naturel qu’avait développé le Cuisinier en même temps que ce Haki de l’Observation dont il pouvait être fier, lui fit poser sa main sur l’épaule de la jeune femme, posant ses yeux dans les siens et l’aidant de son autre bras pour la relever avant de l’installer au comptoir. Qu’est-ce qui pouvait bien avoir motivé une telle attaque envers une seule personne et si brutalement, dans un établissement dirigé par un homme de la trempe d’Orzo ? Kyo ne perdit pas une seconde et engagea la conversation.
« Vous n’avez plus rien à craindre pour l’instant. Que pouvait bien vous vouloir la mafia de cette île pour se montrer aussi tenaces et agressifs envers vous ? »
« Je… je suis l’assistante d’une personne qu’ils ont capturé par ma faute… Je… Il… »
Le son des glaçons perturba cette mélodie emplie de tristesse, alors qu’un verre d’eau se dessina devant la jeune femme, déposé par l’homme au tablier rose qui la regardait dans les yeux avec tout le sérieux du monde.
« Inspirez avec moi, doucement… puis expirez lentement. Faisons-le trois fois, calmement, faites le vide et focalisez-vous sur la chaleur de ma main sur la vôtre. »
Kyo venait de prendre la main de cette belle inconnue à la chevelure digne d’un coucher de soleil à son summum artistique, vivante de toute beauté par cette teinte écarlate qui la caractérisait. Des mains aux doigts très fins mais travailleurs sans en douter une seule seconde. L’observation du Maître Kébabier savait distinguer toutes ces petites choses en un clin d’œil, après tout, les siennes étaient aussi usées d’une manière similaire mais différente à la fois.
Il resta silencieux sur ce point, se contentant de rassurer la rescapée de tout ce bazar. Il reprit doucement la parole ensuite, laissant une bonne minute de respiration au calme et une gorgée d’eau faire son effet.
« Bien, dites-moi tout ce qui vous est arrivé maintenant, sans omettre le moindre détail. »
« Je m’appelle Sophia Miller, l’assistante en archéologie de Supatul D. Gin. Il y a quatre jours, les membres de la pègre nous ont pris pour cible à notre arrivée sur Ecumexy. Gin ne risque rien et il sait se défendre seul mais ils se sont rabattus sur moi et m’ont prise en otage… et il a été fait prisonnier par ma faute. »
Un blanc s’installa, Kyo restait silencieux tout en écoutant ce que Sophia lui expliquait alors sur les conditions de l’enlèvement du dénommé Gin. Une bonne minute passa avant que le Kébabier ne prit à son tour la parole.
« Nous avons posé pied sur cette île hier, et pourtant la mafia s’est tenue tranquille à notre égard. Ce que je trouve étrange, c’est qu’elle se soit permise d’aller aussi loin, surtout dans les conditions actuelles qui la fait rester silencieuse. »
« Eh bien… Je ne devrais pas le dire mais il n’y a plus que vous et je pense pouvoir vous faire confiance. Gin est capable de déchiffrer ce que l’on appelle les Ponegl… »
« Poneglyphes. »
Kyo avait répondu d’instinct en entendant ce mot si particulier qui ressortait dans ces conditions improbables. Ses yeux s’écarquillèrent et son corps démontrait ouvertement toute la surprise qu’il éprouvait alors que son esprit lui, revenait à ses affaires personnelles, soigneusement gardé par son fils, avec lesquelles se trouvait le carnet de route tenu par toute sa lignée et dont une partie était écrite en caractère qui étaient ceux des Poneglyphes, un mystère qu’il cherchait à résoudre depuis tout ce temps. Et la clé se trouvait alors ici, sur Ecumexy par la toute-puissance du saint hasard.
« Oui exactement ! Vous en avez déjà entendu parler ? »
« C’est une trop longue histoire pour vous la conter ici. Je vais vous aider à faire libérer votre collègue, c’est une promesse. Allons-y sans tarder, la nuit nous apportera toute l’aide nécessaire. »
Kyo se tourna vers Orzo et sortit un chéquier de sa poche avant d’y inscrire un montant correspondant à sa commande passée, avec un supplément lui permettant de refaire à neuf son établissement.
« Je ne m’en fais pas pour vous Orzo, j’ai pu apprécier de près votre force. Faites attention à vous et merci pour ce moment de calme que vous m’avez offert. »
« Fais attention à toi, collègue de tablier. »
Un sourire échangé entre les deux hommes responsables d’un établissement avant la séparation attendue. Loin de l’objectif de ne commettre aucun grabuge pour pouvoir refaire de zéro un Navire pour toute sa belle troupe, c’est aux côtés de ce joli bout d’femme que le Cuisinier s’embarquait dans un périple pour le moins dangereux.