Challenge du passé [Présent/La Horde]

Challenge du passé

La coque de l'imposant Gryffondyr fend les eaux avec ferveur, tracté par la centaine de rameurs qui s'affèrent dans la cale, nécessaires pour faire avancer un tel bâtiment. Sur la partie supérieur du navire, on retrouve les membres de la horde, chacun occupé à ses propres affaires, tandis que le cœur du groupe discute tranquillement sur le pont principal, à savoir, le capitaine et ses commandants.

Kubra : - Selon mes calculs, nous devrions arriver à Applenine dans une demi-journée.

Ogun : - Raaaah ! Qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Y'a rien à faire !

Yachiri : - Ce que tu peux être agaçant. Calme toi un peu le piaf. J'essaie de lire mon livre.

Torkan : - Eh les jeunes ! J'en ai attrapé un gros ! Venez m'aidez ! Hurlât le vieux sage, alors qu'il tentait de remonter un monstre marin qui avait mordut à sa ligne.

Prêt à répondre à l'agacement de Yachiri, Ogun fut aussitôt interpellé par la déclaration du papi. Courant pour le rejoindre, afin de l'aider à tirer sur la canne à pêche. Ils posèrent tout deux un pied sur la rambarde pour s'appuyer et s'aider dans leur mouvement. Après de gros efforts sous les encouragements des matelots, les deux acolytes réussirent à sortir la tête du bestiau hors de l'eau.
Ils venaient d'attraper un buffle des mers, dont les veines proéminentes entre ses yeux, traduisaient une grande colère.

Ogun : - Sugoooooi !! Il est trop cool celui là ! Tu gère oyaji ! Criât-il avec des étoiles dans les yeux et un sourire benêt.

Torkan : - Mahahaha ! Continue à tirer au lieu de t'extasier mon p'tit ! Mahahaha ! Je suis trop génial ! Mahahaha !

Kubra : - Ca sert plus à rien de tirer bande d'imbéciles. Réglez lui son compte qu'on en finisse.

Yachiri : - Laisse ces primates entre eux Kubra. Ce que j'aimerais savoir personnellement, c'est si on est sûr de ce qu'on fait ? Applenine serait l'île d'origine d'un des plus puissants chef de la mafia. Si on y fait du grabuge, on pourrait se mettre à dos de dangereux ennemis. Surtout que les forces armées sur place, ont la réputation de savoir parfaitement se défendre. Déclarât-elle calmement en fermant son livre.

Après ces mots, tous les regards alentours se tournèrent vers elle, pour ensuite observer la réaction du capitaine, qui faisait une sieste sur un transat en peau de bête, allonger sur le dos et les mains derrière la tête. Un long silence prit place sur le pont, alors que Torkan et Ogun se la donnait avec le monstre marin en arrière plan.
Ce fut le second commandant qui prit la peine de répondre aux interrogations qui lui étaient posées, puisque le capitaine ne daigna pas sortir de son repos pour si peu.

Kubra : - On oublie souvent que tu n'es pas une Valhallienne. Tout comme tu oublie souvent que nous sommes des Valhalliens.. Je comprends tes craintes, rassure toi. Mais s'il y a bien une chose à mon avis, dont tu as pris conscience en nous fréquentant, c'est que la peur ne freinera jamais notre volonté. Si le Roi a décidé d'aller là bas, alors nous irons là bas, c'est aussi simple que ça. Que le destin nous guide vers la gloire ou la ruine, nous le suivrons, et tout comme lui, nous sommes prêts à affronter n'importe qui. Car de cette façon nous..

Yachiri : - Vous irez au Valhallheim.. Je connais la chanson commandant. Lâchât-elle en souriant. Loin de moi l'idée de sous-estimer notre Horde ou notre souverain. Je me suis mal exprimée. Je voulais en fait savoir quelle raison nous conduisait là bas. Puisque nous sommes partit dès la fin du banquet, sans explications.

Ogun : - Qu'est-ce que t'es barbante la furieuse. Toujours entrain de casser l'ambiance. Pas vrai capitaine !?

Rétorquât-il en revenant se poser avec les autres, après avoir occis la bête avec Torkan, qui dirigeait les troupes pour découper la viande soigneusement.
Fujin venait de se redresser en s'étirant, prenant le temps de bailler en s'assoyant au bord de son transat, posant les pieds sur le plancher.

Fujin : - Ne soit pas si dur avec elle Ogun. Après tout elle a raison. C'est vrai que je ne vous ais rien dit sur cette traversée, et il semblerait que notre cornue ne se fasse pas toujours à ce procédé. Dit-il avant de centrer son regard sur sa commandante. C'est très simple en fait, on va faire un tour sur Applenine pour justement, se rendre compte de la force de ces troupes apparemment surentrainées..

Yachiri : - Fujin-sama.. Vous voulez dire..que vous souhaitez vous emparer de cette armée ?

Fujin : - Drahahaha ! Eh bien pourquoi pas, plus la Horde grandira, plus nous serons en mesure d'imposer notre volonté. Mais avant cela, nous allons voir ce que cette île et sa milice, auraient à nous apporter.

Yachiri : - Je comprends mieux chef de clan. Je vous suivrais où que vous alliez.

Ogun : - Voilà qu'elle joue les lèche-cul maintenant ! Grihihihi !

Se retenant depuis un moment, la cornue explosa de rage et laissa place à son autre personnalité, une folle furieuse à l'allure démoniaque qui se jeta sur le pirate aux yeux bandés, lui assénant une multitude de coups dans la figure, pour lui faire fermer sa grande gueule. "Arrête de me chauffer ! Pigeon déplumé ! Pendant qu'ils se chamaillaient sous le regard amusé du capitaine, celui ci se leva en s'étirant à nouveau, se rendant sur la proue du Gryffondyr où il inspirera un grand coup, avant d'expirer en contemplant la beauté de l'horizon. La mer lui avait manqué. Il aimait retourner sur son île pour se détendre, mais reprendre la mer était un sentiment qu'il chérissait grandement. Observant le ciel ensoleillé, il sourit, se demandant quelles aventures l'attendaient cette fois.

Challenge du passé

Le Gryffondyr poursuivait tranquillement son chemin, sur la mer du premier palier, fendant les eaux de sa coque rocheuse. À son bord, nombre de guerriers s'entraînaient en s'affrontant les uns les autres, dans l'arène en plein air située à l'arrière du bâtiment. Ils furent appelés à se rassembler avec tout l'équipage, sur le pont principal, car était venue l'heure de manger, puisque Torkan et ses apprentis cuisiniers avaient enfin achevés la préparation du monstre marin.
C'est ainsi que nous retrouvons la majeur partie de l'équipage en ce lieu, où ils partagent leur repas de façon convivial et bien sûr agités, dans les rires et les hurlements.

La collation se déroulait bien, jusqu'à ce que tous les guerriers ne centre leur regard sur leur capitaine et Roi. Celui ci se tenait debout sur le pont supérieur, immobile, les yeux fixés sur l'horizon sans rien dire, et ce alors que le moment de se goinfrer était quelque chose qu'il était le premier à ne pas rater, pour déblatérer ses blagues vaseuses. Inquiet de ne pas voir leur chef de clan auprès d'eux, et aussi soucieux, ils se mirent tous à accéder au pont supérieur, tandis que d'autres escaladaient les mâts, afin qu'ils puissent tous voir ce que regardait le Roi.
Un silence s'installa sur le navire. Au loin, un nombre impressionnant de monstres marins se ruant dans leur direction, se bousculant et avançant les uns sur les autres dans une cohue frénétique.
À la vue de ce spectacle, l'équipage fut choqué, n'ayant jamais eu l'occasion de voir un tel évènement. Les monstres marins ne sont pas réputés pour vivre en colonies, ni pour la chasse à plusieurs, surtout que là y'en avait un paquet en même temps.

Ogun : - WAAAAAAAH !!! Mais c'est incroyable et trop cool ! Dit donc capitaine ! Vous les avez vus de loin, vous avez enfin le haki de l'observation ou quoi ?! GRIHIHIHI !!

Fujin : - Ils ne viennent pas pour nous. Ils fuient quelque chose. C'est cette autre chose que j'ai sentit.. Lâchât-il d'un froid. Regardez la mer. Les poissons aussi fuient dans la même direction. Préparez vous guerriers..ça arrive..

Tout à coup, une déferlante de puissance pur frappa le Gryffondyr, le faisant tanguer de gauche à droite sous l'impulsion du souffle. Une vague d'énergie bestiale et royale se déversait depuis l'horizon, repoussant tous les nuages vers eux, créant la formation d'un halo de lumière lointain. La force de cette volonté inconnu venait de faire s'évanouir une grande partie de la Horde, sous les yeux ébahis de ceux restés conscient. Seul le roi sauvage demeurait imperturbable, alors que sa longue chevelure noire s'agitaient dans le vent, continuant de fixer froidement l'horizon, avant que ses yeux ne mûtes pour devenir ceux d'un dragon. Sa vue perçante voyagea en quelques secondes jusqu'à l'autre bout de la mer visible, se posant enfin sur quelque chose. Ses oreilles se transformant instinctivement, il put entendre ce que hurlait ce type sur qui sa rétine s'était centrée. Il l'avait ressentit au plus profond de son être, sa propre volonté royal reconnaissait cet homme comme un semblable.

Entendant son appel au défi jusqu'au cœur de ses entrailles, le chef de clan sentit la fureur de la guerre envahir tout son être. Il ne put contrôler un tel sentiment, lui qui vivait pour le combat et la gloire, voyait son destin l'appeler, lui hurler de se mesurer à lui. Immobile et impassible à l'extérieur, il n'en restait pas moins sujet à l'influence de ce haki terrifiant. Voyant en celui ci une menace, comme il n'en avait plus vue depuis des lustres. Une présence que même lui pouvait se permettre de redouter. Un ennemi se tenait là bas, l'appelant à le rejoindre dans les méandres de la fureur.

À ce moment précis, Fujin se le demanda. Cet appel, était-ce celui du Vallhalheim ? Une mort glorieuse allait-elle lui être offerte ? Ou bien vaincrait-il cette menace, et assoirait-il sa légitimité une bonne fois pour toute ? Tant de questions qui fusaient dans l'esprit de l'empereur.
Dans les deux cas, il se voyait affronter cet ennemi effrayant, vers qui il se sentait irrémédiablement attiré. Inspirant un grand coup, il finit par hurler du plus profond de son âme, relâchant autour de lui sa rage féroce sous la forme d'une vague d'énergie écarlate, se diffusant jusqu'aux nuages qui furent renvoyés dans l'autre sens sous l'influence de cette déferlante de haki. Les monstres marins en fuitent furent de nouveau terrorisés, prenant la décision de disparaître dans les eaux profondes pour échapper une bonne fois à ces dégénérés, entre qui ils avaient eus le malheur de se trouver.

Fujin : - JE SUIS TOUT À TOI FIER GUERRIER !!! QUE GRYFFONDYR M'EN SOIT TEMOIN !!! JE T'OFFRE MA FUREUR !!!

Se retournant d'un seul coup vers son second commandant, des étoiles dans les yeux, il lui ordonna de mettre le cap dans la direction d'où venaient les monstres marins. Pendant que les autres s'agitaient car ils ne comprenaient pas ce qu'il se passait, Kubra fut le seul à fixer son Roi, se mettant à soupirer. De son côté, il avait parfaitement compris ce qu'il se tramait, et ça n'allait pas être de tout repos. Une menace que même son chef de clan redoutait au fond de lui, il le voyait dans son regard. Le rédempteur était le seul avec Odion, à pouvoir lire dans les yeux de Fujin, au delà de ce qu'il veut bien montrer. Toutefois, c'était bien pour ça qu'il avait décidé de lui vouer sa vie et sa loyauté, pour une vie qui restera gravée dans les mémoires. Laissant se déssiner un léger sourire sur ses lèvres, Kubra donna l'ordre à l'équipage de mettre les voiles plein ouest.





Quelques minutes plus tard, le ciel dégagé au dessus du navire de Gulver, se couvrit à nouveau, un ciel de nuage grondant la foudre venait d'apparaître, plongeant le vieux pirate et son équipage dans un décor inquiétant, accompagné de bourrasques soudaines. L'instant d'après, une immense masse rocheuse sépara les nuages gris en les traversant petit à petit, dévoilant au fur et à mesure, un impressionnant vaisseau de guerre, dont la coque était entièrement composée d'une montagne, recouverte de particules dorées. Une fois complètement visible, des nuages ardents se dévoilèrent tout autour de ce navire volant, se reflétant d'un orange ambré sur les voiles du Gryffondyr, qui faisait fièrement son entrée, sa proue en forme de gueule de dragon, prête à cracher sa colère.

Les tambours de guerre se faisaient entendre, ils résonnaient avec frénésie dans le ciel, rythmant d'un rythme saccadé les prémices de l'affrontement à venir. Chaque guerrier de la Horde tapait du pied sur le plancher, leurs cris étaient ceux d'animaux enragés, leurs danses rituels étaient primitives, leur cœur répondait à l'appel de la bataille. À leur tête, un colosse balafré se tenant sur sa proue, toisant des cieux celui qui l'avait appelé. Plongeant son regard dans le sien, un face à face sous tension eut lieu, chacun défiant l'autre de sa volonté royale, créant des éclairs entre eux à mi-chemin dans les airs, faisant s'agiter la mer dans la foulée.
Se tournant vers ses commandants, il leur ordonna de ne pas intervenir dans son combat contre cet homme, sous aucun prétexte, même s'il venait à être menacé de mort. Ils devraient se focaliser sur son équipage, pendant qu'il s'occuperait personnellement de la réelle menace. Suite à cela, il fléchit les jambes et se propulsa dans les airs subitement, pour enfin retomber vers le navire de Gulver, où il ira s'écraser lourdement en s'accroupissant à l'atterrissage, pour abaisser son centre de gravité, et ainsi amortir la chute.
Se redressant lentement sous les yeux du vieux pirate, Fujin vint poser le manche de sa lance sur son épaule droite, tandis qu'il vint coller son poing gauche contre sa hanche, s'avançant sans hésitation vers sa cible, qu'il n'avait pas lâcher du regard un seul instant.

Challenge du passé

C'était rare qu'une des entrées de notre colosse ne fasse pas grand effet, mais malgré l'indifférence de son public, Fujin restait concentré sur sa proie. Du moins jusqu'à ce qu'il se rende compte de l'endroit où il se trouvait. Une arène sur le pont d'un navire, cela lui rappelait vaguement quelque chose, celle qui se trouvait sur le sien par exemple. Voyant cela comme une copie médiocre de sa propre arène, il n'en reteint pas plus d'intérêt, son regard s'amusant de la nonchalance de tous ces guerriers en peaux de bêtes, prenant du bon temps les fesses collées sur une tribune. La nostalgie frappa d'un coup notre héros, malgré tout, Valhalla et son Battle Beast Tournoiement lui manquaient déjà. Chassez le naturel et il revient au galop.
Allons bon, tous ces pirates étaient entrain de s'adonner à des paris, sûrement sur celui qui allait remporter le combat, à en juger la disposition de la scène qui se dessinait petit à petit.

Puis vint le moment où le propriétaire des lieux daigna enfin venir à la rencontre de l'empereur, après lui avoir réservé un monologue de bienvenue, destiné à lui exposer la situation dans laquelle il se trouvait. Sa présence était menaçante, à tel point qu'un frisson remonta le long du dos de Fujin, lorsque Gulver se présenta devant lui. Relevant la tête pour observer son équipage toujours immobile dans les cieux, sur le pont du Gryffondyr, prêts à se plier à la volonté de leur roi. Malgré qu'ils aient étés invités à descendre avec les autres dans les gradins, aucun d'eux ne bougea le petit doigt sans l'ordre du chef de clan, puisqu'ils comprirent à son regard, qu'ils ne devaient pas encore bouger.
Baissant enfin la tête pour fixer de nouveau le vieux briscard, il le laissa s'exprimer, amenant à l'énonciation de trois règles, ou plutôt deux, qui allaient régir ce combat à mort. Ceci, avant que le chauve ne se mette à suffoquer au sol, en tentant de retrouver sa respiration. Chose que le yonko observa calmement, alors qu'il aurait put saisir cette chance pour attaquer, mais curieusement, cette pensée ne le traversa même pas.


Le regard du guerrier était froid, il continuait d'observer sa proie sans prononcer un mot, l'ayant écouté bien sagement, tout en laissant ses acolytes se prélasser dans les tribunes en le toisant de haut. Ceci dit, le chef de clan savait qu'il n'était pas dans les meilleurs conditions à cet instant, l'homme à qui il faisait face, était peut être un vestige du passé, mais l'aura meurtrière qu'il dégageait n'avait sûrement pas prit une ride, à en juger son influence terrifiante.
Un combat singulier, avec la mort pour seule issue, jamais le guerrier balafré ne manquerait une telle occasion, surtout contre un morceau pareil, l'appel de la violence était trop fort. Au fond, les conditions ordonnés par Gulver lui importaient peu, cela n'allait pas l'empêcher de faire ce pourquoi il était venu au final, se battre.


Venant attraper de sa main droite celle que lui tendait son ennemi, sous les regards médusés de ses sujets, l'empereur observa encore l'ancien en maintenant la poignée de main sans la lâcher. Maintenant qu'il était aussi près de lui, Fujin ressentait d'autant plus cette puissance démesurée qui émanait de ce corps recouvert de cicatrice, il en avait vécu des batailles le vieux croulant.
Accepter ses règles et sa volonté s'avérait être la meilleure option dans ces conditions, car pour une fois depuis longtemps, il avait plus de chances de mourir que de vaincre. Sans compter son peuple qui sans sa présence, se retrouverait à la merci de toutes les menaces du nouveau monde. Puis bon encore une fois, la seule raison pour laquelle il avait atterrit ici, c'était le combat, dans les deux cas, il devrait l'affronter, alors autant faire le choix le plus raisonnable et faire selon les règles de Gulver, en empoignant la main de celui ci comme il venait de le faire.

C'est sûrement ce que ce serait dit quelqu'un de censé, mais nous parlons là du capitaine de la Horde Sauvage, un homme qui a bien fait un choix, mais ce fut il y a longtemps, bien avant que ce jour ne vienne, celui de vouer sa vie à la guerre et au combat. Que  penserait le grand Gryffondyr depuis son palais du Valhallheim, en voyant l'un de ses enfants, courber l'échine face à un ennemi. Que penserait Odion, en voyant son frère aimé, se rabaisser devant quelqu'un, peu importe qui cela puisse être. Que penserait tous ses guerriers en assistant à cela ? La réponse se trouvait dans les yeux abattus de ses hommes, l'observant depuis les cieux, ne pouvant croire à cette poignée de main, qui pour eux ne signifiait qu'une seule chose, la défaite de leur roi, celle de son honneur. Pour eux, c'était comme s'il venait de cracher sur la nature de tout Valhallien.
Mais rassurez vous cher guerriers de la horde, votre roi est toujours votre roi.

À aucun moment, il n'avait voulut lui serrer la main pour accepter ses conditions. Dès l'instant où il prit la décision de donner lieu à cette poigne, c'était bien évidemment dans le seul but d'assouvir un désir, celui de se confronter directement à cette puissance monstrueuse. Il crevait d'envie de ressentir de plein fouet toute la fureur de cet individu, que les dieux avaient mis sur sa route pour le tester. Comme il s'y attendait, des sueurs froides parcouraient tout son être, mais malgré tout, il ne pouvait se retenir, l'envie de se mesurer à lui demeurait encore plus forte à son contact. C'est là que Fujin prit la parole, tenant toujours fermement la main de l'ancien.

- Yare yare...Tu sais..tu peux être aussi fort que tu veux..rien ni personne ne donne d'ordre au Roi..Encore moins devant ses braves guerriers..Qui l'observent et l'admire à chaque instant..Jamais..jamais..je ne me soumettrais..qui que tu puisse être vieux fou..Car je suis Fujin le Roi sauvage..celui qui dévorera ce monde tout entier.. Lâchât-il avant d'arborer son regard de prédateur et son sourire bestial. Alors comme ça..papi a peur de perdre son précieux bateau..?

Lorsque ces derniers mots furent prononcés, le chef de clan leva son pied droit lentement, avant de l'écraser lourdement sur le plancher, en ayant au préalable transformer les muscles de sa jambe en ceux du dragon.


L'impact libéra une secousse qui se répandit dans toute l'embarcation, avant que l'onde de choc qui suivit ne réduise le pont en miette et ne créer un grand trou au milieu du navire, entraînant les deux hommes dans les tréfonds du vaisseau de Gulver, où ils disparaissent du regard de leur équipage. Après avoir étés témoin de la scène, les guerriers de la horde poussèrent tous en cœur des hurlements de satisfaction et de rage, avant de se jeter tous ensemble dans le vide, avec la ferme intention de massacrer l'équipage adverse.

Peut être que ce jour signerait la mort d'un des 4 empereurs, peut être qu'il s'agissait du déclin de la Horde Sauvage. La fougue peut parfois s'avérer être un défaut mortel. Mais ils étaient tous ainsi au plus profond d'eux, c'était dans leur nature, un Valhallien n'a pas peur de la mort, mais de mourir en lâche.

Challenge du passé

Le pont du navire tombait en morceaux, emportant avec lui les restes de l'arène et ses occupants, tandis que la horde s'engouffrait avec ferveur dans les ténèbres creusés par leur chef. La poussière soulevée par le désordre environnant, envahit rapidement les tréfonds dans lesquels Fujin avait atterrit.
Quelque chose n'allait pas, son instinct primitif le mettait en garde, un autre prédateur venait d'apparaître dans l'ombre. Il en eut la confirmation lorsque son regard se posa sur un sourire bestiale. De cette gueule à la mâchoire effrayante, jaillit un souffle chaud qui se répandit lentement dans la nuque du balafré. Ce souffle peu ragoûtant venait du dessus, car la créature qui lui faisait face demeurait bien plus grande que lui. Encore plus déroutant, cette bête avait l'odeur de Gulver. Le yonko n'eut plus de doute lorsque le colosse hurlât à pleins poumons dans ses oreilles, pour se foutre de lui et de son délire de roi.
À peine le temps de prendre en compte l'information, qu'un violent coup de pied vint se loger dans sa gorge, l'éjectant à l'autre bout de la cale avec un impact à la puissance explosive. Gulver venait de lui refaire le portrait.


Le silence retomba aussitôt, alors que le vieux briscard se redréssait doucement, ouvrant ses bras pour accueillir le halo lumineux qui reprit place au retour de l'astre solaire. Sa magnificence s'exprima sans bornes, laissant sa rage et son désir de tuer prendre le dessus. La puissance qu'il dégageait était définitivement monstrueuse, jamais auparavant Fujin n'eut à affronter un tel adversaire. C'est aussi la première fois que les guerriers de Valhalla étaient tous tétaniser sans exception sous le poids de cette volonté suprême.

Gulver entama un nouveau discours sur les valeurs d'un roi, son dégoût pour le mépris de Fujin envers l'honneur, ainsi que son défi lancé à tous les individus présents sur place. Il passait en revu chaque personne les unes après les autres, les défiant de le tuer pour devenir roi. Même les commandants de l'empereur restèrent figés face à ce monstre, Ogun le premier, qui tentait de bouger par tous les moyens, mais qui voyait son corps refuser de lui répondre.
Le danger était réel, la horde se retrouvait face à la mort, celle qui vient vous chercher quand vous pensez pouvoir atteindre des sommets, celle qui vous ramène à la réalité. Cependant, comme un bon Valhallien qu'il est, pour protéger son peuple et honorer sa couronne, le roi se déchaînera jusqu'à embrasser la mort.


Le chef de clan se redressait dans l'ombre, ramenant petit à petit le haut de son corps vers l'avant, en prenant appui sur ses pieds biens ancrés dans le plancher. La tête penchée en arrière, les yeux révulsés, la gorge en miette, Fujin expira lentement pour soulager la douleur.
Prenant le temps d'observer autour de lui, il centra son regard sur Kubra à quelques mètres plus loin.

Fujin : - Fuyez guerriers..

Kubra : - JAMAIS MON ROI ! NOUS MOURRONS AVEC VOUS AUJOURD'HUI !! POUR LA HOR..

Fujin : FERME LA IMBECILE !! C'EST UN ORDRE DE VOTRE ROI !! OBEISSEZ !!

Kubra : - Mais..Fujin sama..

Fujin : - Protège tout le monde Kubra, je compte sur toi, ne me déçois pas. En échange..je promet de vaincre ce monstre..et nous reprendrons notre route.. Maintenant partez !

Pendant que Gulver s'étouffait comme un rat mort après s'être fendue la poire en entendant ces mots, Kubra s'exécuta, car il avait comprit les intentions de son capitaine. Le chef de clan avait un plan, son regard était bien trop confiant. Une idée qui pourrait changer la donne et renverser le tournant prévisible de ce combat. Risqué, mais le seul moyen de voir si ça fonctionne, c'est d'essayer.
Ne perdant pas une seconde de plus, Kubra matérialisa son énergie sous forme de multiples tentacules, qui s'empressèrent d'aller envelopper ses congénères, les emportant avec lui dans sa fuite vers la surface, à travers les ruines. Lorsque les pirates de Guler voulurent les en empêcher, le roi sauvage relâcha une violente vague de haki en hurlant, pour les empêcher de bouger.

"PRESENCE DU ROI DRAGON !!. Une utilisation de son fluide à l'apogée, qui cible précisément les victimes et fait abattre sur eux un torrent d'énergie royal qui submerge la psyché de tous ceux qui ne possède pas une volonté royale, leur donnant l'impression d'être écrasé sous l'immensité d'un océan. Gulver n'était pas le seul à posséder l'éveil du haki des conquérants, mais est-ce que celui de Fujin était aussi développé que le vieux ? Bonne question.
Une fois que ses troupes furent de nouveau à l'abris sur le pont du Gryffondyr, le chef de clan s'avança vers le cercle de lumière où trônait le colosse bestiale, puis entra dans l'air de combat dessinée par le halo céleste.

Passant son bras gauche derrière lui, il s'équipa de son bouclier d'or attaché dans son dos, avant de le positionner face à lui, tout en abaissant son centre de gravité en éloignant ses pieds, l'un vers l'avant l'autre vers l'arrière. Enfin, il brandit sa lance en l'enduisant de fluide écarlate, avant d'aller la planter lourdement dans le fond de cale, déclenchant une déflagration d'énergie destinée à pulvériser ce qu'il restait du fond du navire, afin de le transpercer et le couler.

Challenge du passé

Au dernier moment, la seconde avant que le balafré ne détruise la coque du navire, son regard fixé sur Gulver fut interpellé. Ce dernier tirait une tête, c'était navrant, ne cachant pas un seul instant sa déception est son dégoût, ce qui eu pour effet de stopper automatiquement Fujin dans son élan. Dissipant in-extremis son aura royale, tout en atténuant la force déployé dans son bras, le chef de clan finit ainsi par simplement planter sa lance dans le plancher.
Se redressant pour faire face à son ennemi, le visage agacé du roi sauvage se changea ensuite en un air amusé et moqueur.


- Heh..Je me demande bien qui est le capricieux là tout de suite.. Lâchât-il en arborant un sourire des plus égocentrique.
Ecoute moi bien le vieillard.. Ce que toi ou n'importe qui peut penser.. Je m'en balance. Tous autant que vous êtes..ne valez pas mieux qu'une bouse de dino.. Le Roi est le Roi.. Il décide de ce qui est honorable ou non.. Sa parole est d'or.. Toi tu n'es qu'une antiquité soucieuse de retrouver les émotions de sa jeunesse.. Se plaignant et boudant comme un rejeton à qui on a dit non. On est dans un combat à mort cervelle de calamar.. Tes idéaux et ton honneur tout le monde s'en fou.. Celui qui reste en vie sera le seul à pouvoir donner son avis.. En ce qui concerne les moyens.. Moi je dis.. tant que tu te bats à fond.. rien à branler de ce que tu fais.. du moment que tes intentions restent celles d'un tueur prêt à tout.. C'est ça la vraie vie.. on est pas dans une pièce de théâtre pour enfant.. Celui qui a tort.. c'est celui qui meurt.. Alors tes état d'âmes papi..Tu peux te les foutres bien profond..

Après avoir prononcé ces paroles, Fujin vint entrechoquer ses poings avant de s'accroupir en fléchissant les jambes. Celles-ci se mirent à gonfler petit à petit, gagnant en volume à chaque seconde, laissant ainsi apparaître ses veines proéminentes tout le long de ses mollets et ses cuisses, se contractant en même temps que les muscles de ses jambes qui mutaient en ceux du dragon.
Lorsque la pression accumulée par ses fibres musculaires arrivèrent à un point de rupture, le guerrier se projeta aussitôt d'un bond prodigieux, déclenchant un son de déflagration sourd au départ, suivi d'une onde de choc suffisante pour détruire le plancher derrière lui.
L'instant d'après, le balafré apparut derrière Gulver tel un prédateur aux aguets, prêt à frapper.


Il s'agit d'une sorte de déplacement instantané qu'a développé notre héros pour palier à son manque de vitesse à cause de sa carrure. En usant de la transformation partielle, sa maîtrise parfaite de son fruit lui permet d'exploiter le plein potentiel de la musculature de sa forme animal dans une partie donnée de son corps. Augmentant ainsi drastiquement son efficacité. Appliquant cela aux muscles de ses jambes en forme humaine, il devient capable de se déplacer aussi vite qu'une balle en faisant des bonds exceptionnelles. Le désavantage, c'est qu'il ne peut faire que des bonds avec cette technique. La pression dans ses jambes étant trop forte à ce moment là, il n'a pas encore réussi à tout canaliser pour se mouvoir librement.

Se retrouvant derrière le flanc gauche de sa proie, le chef de clan élança son bras droit d'un mouvement ample et vif, dans l'intention d'aller abattre le tranchant de sa main sur la nuque de Gulver.