Ô Paradis Sanglant [FB/PV/Zephyr]

Ô Paradis Sanglant

Fujin, roi des guerriers de Valhalla, se tenait debout sur la proue de son navire, le regard fixé sur l'île des gladiateurs qui apparaissait enfin au loin, la fameuse Héraklion, terre rocheuse et désertique parcourut de cactus et de colonnes en pierre immense. Il était venu en ces lieux pour prouver sa valeur en tant que combattant redoutable, mais également pour s'emparer du trésor légendaire réservé au vainqueur. Il savait que cet endroit était peuplée de guerriers redoutables, mais il était déterminé à remporter la victoire.

De nombreux navires mouillaient aux abords de l'île, sans doute les nombreux adversaires venus participer au tournoi. On pouvait apercevoir toutes sortes de pavillons, aussi bien des hors la lois, que des civils, ou encore des représentants de la justice. Héraklion est un pays neutre, ses habitants ne font aucune distinction parmi les peuples étrangers, car pour eux il n'y a que des concurrents par delà les eaux. Tout ce qui les intéresse, c'est que toujours plus d'amateurs de combats viennent participer à leur tournoi annuel, qui consiste en une bataille royale pour remporter le grand trésor du vainqueur. C'est la façon dont vivent les Hérakliens.

Après avoir jeté l'encre à l'écart des autres navires, la Horde sauvage toute entière débarque sur la plage du côté ouest de l'île. Selon les instructions donnés par le roi d'Héraklion dans son annonce mondial en den den caméra, les participants doivent se rendre au centre de l'île au début des festivités, afin que les termes du tournoi soient partagés à tous, avant le lancement de la bataille.
Parmi les derniers, l'équipage de Fujin arrivèrent à l'endroit prévu une demi heure plus tard. Sur les lieux se trouvaient cinq gigantesque colonnes de pierre disposées en cercle autour d'une sixième un peu mes grandes, au sommet de laquelle se tenait une scène. En voyant bon nombre de participants siégés dans les gradins situés en haut des autres colonnes, la Horde emprunta les marches rocheuses faisant le tour des pilonnes géant, afin de rejoindre les autres et s'asseoir en attendant le discours.

On sentait la fougue de tous ces guerriers envahir l'atmosphère, jusqu'à ce que celle-ci soient perturbée par l'apparition d'un homme au centre de la scène. Une sensation désagréable parcourut l'échine de nombreux combattant à son entrée, celle du roi des gladiateurs. Son visage et ses yeux étaient particulièrement sombre, cet individu ne dégageait rien de bon, tout son être transpirait la malfaisance. Les mains dans les poches, le sourire narquois, il observait l'assemblée d'un regard meurtrier.
Puis ce fut au tour de ses soldats de faire leur entrée. Un bataillon de gladiateurs prit place derrière leur roi, frappant en cœur le pommeau de leur lance d'argent sur le carrelage gris de la scène. Tous vêtus d'armures légères et de majestueux casques à la crête écarlate. Entièrement habillés d'argent de la tête au pied, si ce n'est leurs sandales, ces fiers combattant passent le plus clair de leur temps dans l'arène, à se battre pour mériter de manger et boire.
De son côté, leur roi se décida enfin à prendre la parole.