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Ragnar
Ven 7 Avr - 14:08
Feuille de personnage
Dorikis: 18.525
FDD/ Armes: Pika Pika no Mi
Berrys: 466.000M
Réputation: Mondialement Connu
Influence: Craint (Adulé= Peuple libéré)
Localisation:
Aujourd'hui n'était pas la première journée sur cette île, ni la date anniversaire de l'emménagement. C'était simplement une banale journée comme il en existait peu dans la vie de Ragnar, dans laquelle il put faire un point sur son avancée. Luminescence. Un havre de paix. Un paradis dans lequel une civilisation était en train de naître. Une civilisation nouvelle, saine et exemplaire. Hélas, et il le savait pertinemment, l'Homme était par définition un être impur en perpétuelle recherche de destruction et de chaos. Lui-même était expert en la matière et se cachait derrière ses fonctions pour assouvir ses pulsions meurtrière. Le Prophète était tout sauf un exemple. C'était un bourrin assoiffé de combat. Rien de plus excitant pour lui que d'affronter des monstres.
Mais il avait des responsabilités à présent. Il avait une nation, une organisation à bâtir. Des personnes croyaient en lui pour avoir leur vengeance sur ce monde qui les a rabaissés à ce rang de moins que rien. Au cœur de cette cité verdoyante se trouvaient de grandes montagnes, au cœur desquelles se trouvait une véritable usine. Les révolutionnaires ne comptaient pas demeuraient des êtres inoffensifs, des groupes de dissidents désorganisés... Non. Une véritable structure organisée et équipée, prête à rivaliser contre le monde entier. Coupé du soleil, des scientifiques travaillaient d'arrache-pied pour concevoir des prototypes plus innovants les uns que les autres. Ragnar donnait lui-même de sa personne, notamment avec les pouvoirs conférés par son fruit du démon, pour la conception d'armes destructrices.
En parallèle, cachés des civils, il existait des soldats surentrainés voués à lutter pour la réussite de la cause. D'anciens esclaves, des anarchistes qui se sentaient impuissants, d'anciens civils victimes d'injustices... Bref, une belle ribambelle de types qui n'avaient pas le cœur à reprendre une vie dite "normale". Pas avant d'avoir changé les choses. Et, quelque part, Ragnar et Suelto, étaient exactement comme ces types. En empruntant cette voie, ils avaient consciemment décidé de mettre leur vie de côté. Un sacrifice nécessaire selon eux. Un sacrifice nécessaire pour le monde entier. Finalement, ceux qui profitaient réellement du système actuel n'étaient autres que les plus riches de ce monde. Les autres raquaient en pensant payer leur sécurité. Combien étaient tués par des pirates ou des soldats pourris ? Ragnar ne se leurrait pas. Des pourritures, il en existait une ribambelles dans son camp, mais le peuple n'aura pas à payer pour sa sécurité. Ou du moins, tout le monde aura le droit à la même sécurité. Une répartition plus égalitaire.
« Je trouve bien trop pensif. », dit Suelto, apparaissant par surprise au dos de Ragnar qui ne l’avait même pas détecté.
Ce roublard peut être plus dangereux que je ne l’imaginais, pensa-t-il. Posté au bord d’une falaise, une jambe dans le vide, Ragnar avait la vue sur tout un versant de son île.
« Je profite simplement de ce court instant de paix pour me ressourcer, prendre un peu le soleil, profiter de la douce brise, du bruit des feuilles soufflées par cette même brise, de l’écho des enfants qui crapahutent. Puis je réalise que nous avons la chance de jouir d’avoir un « chez nous ». Beaucoup encore souffrent dans le monde et je culpabilise à l’idée de souffler un coup.
- A quoi bon, mon ami ? Tu es probablement le seul qui s’intéresse aux cas des gens comme nous. La plupart ne se préoccupent que leurs propres soucis quotidiens. Et d’autres, les pires d’entre nous, tolèrent et recommandent l’esclavagisme. Alors oui, je préfère que tu t’accordes une journée, plusieurs journées de repos pour repartir de plus belle. Le surmenage n’est bon pour personne. Si tu meurs au combat à cause d’une fatigue évitable, la Cause se mourrait bêtement.
- Comme bien souvent, tu es capable de mettre les sentiments de côté pour raisonner correctement.
- Et sans tes émotions, nous ne serions pas là. Je suis le cerveau des opérations, mais tes instincts, plus affûtés que les miens, sont parfois plus efficaces que mon raisonnement implacable. »
Une fois encore, il avait raison. Les deux amis, bouteille de rhum à la main, échangèrent un long moment avant de redescendre vers la forêt.